🇸🇳 Rationalisation de l’espace politique au Sénégal : le président Faye veut en finir avec la pléthore de partis

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a décidé de s’attaquer à la prolifération des partis politiques au Sénégal, un problème récurrent dans le paysage politique national. Le pays compte près de 400 formations politiques, une situation souvent critiquée comme favorisant l’existence de partis dits « dorkat » ou « télécentres », qui se limitent à des alliances opportunistes et à une quête de subsides publics, selon L’Observateur.

Une réforme en cours

Le gouvernement aurait déjà amorcé le processus de rationalisation, selon le journal, pour répondre à cette vieille doléance que les régimes précédents n’ont jamais concrétisée. Parmi les pistes envisagées, l’application stricte des dispositions de la loi encadrant les partis politiques pourrait jouer un rôle central.

Une législation déjà claire, mais peu appliquée

Ousmane Badiane, chargé des élections au sein de la Ligue démocratique (LD), rappelle que les partis politiques doivent répondre à des obligations légales, notamment la production annuelle d’un bilan financier et la tenue régulière de leurs instances statutaires. Or, peu de formations respectent ces exigences.

Le professeur Maguèye Kassé ajoute que, selon l’article 3 de la loi sur les partis politiques, toute modification statutaire doit être déclarée immédiatement au ministère de l’Intérieur, qui est habilité à rejeter tout changement non conforme. L’application rigoureuse de ces règles pourrait permettre d’assainir le paysage politique.

Vers un espace politique mieux organisé

Cette initiative du président Faye vise à mettre fin à la fragmentation politique, souvent jugée inefficace et coûteuse. Si la réforme est menée à bien, elle pourrait non seulement réduire le nombre de partis, mais aussi renforcer la transparence et la crédibilité des formations restantes, pour un espace politique plus structuré et dynamique.