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🇮🇱 Netanyahu interrogé au tribunal à son procès pour corruption: “Des accusations “ridicules”

🇮🇱 Netanyahu interrogé au tribunal à son procès pour corruption: “Des accusations “ridicules”

Entendu mardi pour la première fois lors de son procès pour corruption, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de “ridicules” les accusations portées contre lui.

Cette audience a marqué la reprise du procès qui s’est ouvert en mai 2020. Il avait été interrompu par la guerre dans la bande de Gaza, M. Netanyahu ayant déposé plusieurs demandes de report en invoquant les hostilités déclenchées par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023, et toujours en cours. Lors de l’audience mardi, M. Netanyahu a répondu aux accusations et aux témoignages le visant, notamment d’anciens proches collaborateurs.

Produits de luxe

Dans la première affaire, M. Netanyahu et son épouse, Sara, sont accusés d’avoir accepté pour plus de 260.000 dollars de produits de luxe (cigares, bijoux, champagne) de la part de milliardaires, notamment du producteur hollywoodien d’origine israélienne Arnon Milchan et l’homme d’affaires australien James Packer, en échange de faveurs politiques.

Dans la deuxième, le Premier ministre est poursuivi pour avoir tenté de négocier une couverture plus favorable de la part d’Arnon Mozes, éditeur du quotidien Yedioth Aharonoth, premier quotidien national payant, en échange de la promesse d’une loi qui aurait entravé la circulation du journal gratuit Israel Hayom, un titre populaire en Israël.

Dans le dernier dossier, M. Netanyahu est accusé d’avoir tenté de faciliter une fusion souhaitée par un ami proche, Shaul Elovitch, alors actionnaire majoritaire de Bezeq, le plus grand groupe de télécommunications du pays, en échange d’une couverture favorable de sa politique sur le site web d’information populaire Walla, également propriété de M. Elovitch.

Un espoir pour ses détracteurs

Les détracteurs de M. Netanyahu voient dans la tenue du procès l’occasion que justice soit enfin rendue contre un homme politique prêt à tout pour rester au pouvoir. Ils affirment également que le Premier ministre a utilisé la guerre en cours depuis 14 mois comme prétexte pour échapper à un jugement qui a toutes les chances de le reconnaître coupable.

Signe d’une certaine inquiétude dans le camp de M. Netanyahu, une douzaine de ministres ont envoyé lundi une lettre à Gali Baharav-Miara, procureure générale de l’État, pour demander un report de l’audience, en raison notamment de l’effondrement du régime de Bachar al-Assad en Syrie voisine.

L’accusation a cependant fait valoir qu’il était dans l’intérêt du public que le procès se termine le plus rapidement possible, et le tribunal a rejeté ces requêtes, consentant néanmoins à une réduction occasionnelle de la durée des audiences.

7sur7

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